L’Histoire.
Notre histoire a débuté sur les bancs de l’école. Elle se poursuit dans les vignes
Bruno, viticulteur, a repris l’exploitation familiale après quelques années dans la Marine Nationale, transmise de génération en génération. Pierre-Edouard, Kinésithérapeute, de génération en génération mais au passé familial viticole, a connu Bruno dans la cour de l’école primaire. Tous les deux avaient le désir de transformer le raisin en vin. La Cour des Histoires est née d’une amitié de longue date et d’une forte motivation à faire du vin. Il n’y avait aucun autre cépage capable de relever ce défi que le Carignan. Cépage mal aimé et accusé de ternir l’image du vignoble Languedocien pour ses hauts rendements, il trouve son expression parfaite avec l’âge. C’est donc à partir de vieilles parcelles que nous avons décidé d’élaborer nos vins.
De vieilles parcelles, vieilles comme notre amitié.
Le Carignan avant tout.
Ce cépage qui fut pendant quelques années décrié, et même arraché suite aux diverses primes versées afin de réorganiser l’encépagement méridional, n’est pas si mauvais. Bien au contraire. C’est un cépage méditerranéen dans toute sa splendeur, il ne faut pas trop le bousculer, et lui laisser le temps. Le temps de vieillir, le temps de tempérer sa fougue qui produit abondamment du raisin, comme l’homme des Corbières qui gesticule à la moindre déconvenue. Avec l’âge il se fait plus raisonnable, il se tempère, il en garde un peu pour lui, le Carignan. Il ne nous offre que quelques grappes par cep, mais concentre tout le savoir, qu’il a accumulé pendant ces années, à l’intérieur. C’est bien parce que nous avons trouvé un point commun avec notre histoire personnelle, notre amitié, tumultueuse au début, mais bien plus sage et apaisée par la suite, que nous avons à coeur de travailler ce cépage pour offrir une expérience gustative réconfortante. Nos Carignans sont vieux, le plus jeune est cinquantenaire, et le doyen a plus de 100 ans ! Nous souhaitons les travailler avec respect, comme nous traiterions nos ainés, afin qu’ils nous distillent toute l’histoire qu’ils renferment.